Industrialisation

L’objectif est de produire localement ce dont la population a besoin au quotidien. L'industrialisation est inévitable si le pays veut se développer. Madagascar possède de nombreux avantages comme la main d'œuvre compétitive et les matières premières que l'on retrouve dans toute l'île et de nombreuses zones de production encore exploitables. Des mesures seront mises en place pour encourager l'investissement à Madagascar, comme la mise en place d'une plateforme de discussion entre le Gouvernement et le secteur privé pour revoir les mesures fiscales, douanières et autres mesures gouvernementales qui ne vont pas léser les entrepreneurs mais encourageront ceux qui continueront et renforceront l'investissement à Madagascar.

Des zones d'émergence industrielle seront créées afin que nous puissions profiter des avantages compétitifs du secteur textile, ainsi que de la transformation et de l'exploitation de l'agriculture industrielle sur les grands marchés tels que l'AGOA, le COMESA, l'APE. La dotation de machines d'exploitation industrielles dans les différentes régions se poursuivra, afin qu'elles puissent exploiter les produits locaux dans le cadre de l'ODOF ou « One District, One Factory ». Afin de lutter contre le biais de la balance commerciale malagasy, il faut produire localement ce qui est nécessaire et consommé quotidiennement par la population.

Le programme « Fihariana », qui travaille avec les banques locales, se poursuivra ainsi, pour encourager les jeunes à entreprendre. Le fonds souverain est également opérationnel permettant de monter des projets de transformation industrielle avec des partenaires locaux et étrangers.

Développement du secteur des télécommunications

Selon une étude de la Banque mondiale, le secteur des technologies et des télécommunications peut créer jusqu'à 100 000 emplois directs, comme les centres d'appel, la création et la gestion de logiciels. La libéralisation du secteur des télécommunications peut cependant renforcer la capacité de Madagascar à être compétitif dans ces types d'emplois liés à la technologie. Nous avons des employés qui maîtrisent l'informatique et parlent également français, et notre vitesse Internet est parmi les 25 meilleures au monde. Il appartient donc au ministère compétent et à l'EDBM d'établir toutes les stratégies pour attirer les investisseurs intéressés par ces domaines technologiques à venir à Madagascar en fonction des avantages dont nous disposons.

Développement du secteur minier

Nous avons actualisé le code minier, un des facteurs de l'émergence de Madagascar. L'objectif est de pouvoir exporter légalement jusqu'à 15 tonnes d'or par an, ce qui devrait rapporter jusqu'à 900 millions de dollars en devises dans les caisses de l'État. Pour y parvenir, une raffinerie d'or sera installée, qui pourra stabiliser la monnaie malagasy lorsque la balance commerciale de Madagascar sera équilibrée. Toutes les mesures légales seront prises pour assurer la protection de ce secteur minier.

Améliorer la production agricole 

La production de riz sera l’objectif principal et prioritaire. Si la production rizicole à Madagascar augmente de 25%, soit 1 million de tonnes supplémentaires par an, nous atteindrons l'autosuffisance alimentaire.

Il est impératif de parvenir à augmenter la superficie des terres destinées à la culture rizicole jusqu'à 100 000 hectares supplémentaires, ce qui constitue une exploitation à grandes échelles.

Si le PIB agricole, notamment l’augmentation de la production de riz de 5%, le taux du PIB peut augmenter de 1 à 2%. Autrement dit, si le PIB agricole augmente de 10 %, le taux de pauvreté diminuera à 14 %. Le secteur agricole fournira 70% de tous les emplois à Madagascar.

Il faut promouvoir l'utilisation de nouvelles méthodes d'agriculture et de production de riz, assurer la disponibilité des engrais et des semences pour les agriculteurs, assurer la protection des terres des agriculteurs à travers la distribution de certificats fonciers, faciliter l'accès à la microfinance et l'amélioration des marchés agricoles.

Selon les instructions du Président de la République, les usines de transformation d'engrais doivent être implantées d'ici 6 mois dans les principales zones de production rizicole.

Développement touristique 

Le défi de Madagascar est de devenir une destination touristique de renommée mondiale grâce à la gestion efficace de son patrimoine naturel, culturel et humain unique. De cette manière, nous continuerons à attirer de grands investisseurs dans le domaine de l'hôtellerie et du tourisme d'ici et de l'étranger, afin d'augmenter la création d'emplois dans différents domaines. Il appartient au Ministre de tutelle et à l'EDBM d'établir la stratégie pour attirer ces investisseurs, nous avons déjà mis en place le code des investissements qui améliore l'environnement des affaires dans notre pays.

Modernisation de Madagascar 

Ceci comprend :

  • L'aménagement et équipement des grandes villes de Madagascar
  • Le développement des infrastructures de transport et de circulation
  • La construction de nouvelles villes et habitats

Tous les projets phares actuellement en cours seront poursuivis à l'instar de l'autoroute Tana-Toamasina, le « Fly Over » (Anosizato et Maki), le téléphérique, le Tanamasoandro, la RN13, la RN10, la RN6, la RN31, et l'extension du port de Toamasina. La reconstruction et la réhabilitation de diverses routes nationales seront également poursuivies. La modernisation du trafic aéroportuaire, portuaire et fluvial reste également une priorité.

Secteur de l'énergie

Nous entrons dans la phase de mise en œuvre des 2 grands projets, à savoir la construction des centrales hydroélectriques de Volobe et Sahofika, d'une capacité cumulée de 312 MW. Sahofika renforcera le réseau RIA (réseau interconnecté d'Antananarivo, Toamasina, Fianarantsoa). Volobe, quant à elle, répondra aux besoins de près de 2 millions d'habitants, dans les villes les plus importantes de la région Atsinanana.

Relever l'entreprise JIRAMA, qui absorbe une grande partie des fonds publics qui doivent servir à d'autres projets de développement, est impératif.

L'hybridation des centrales électriques avec les énergies renouvelables pour réduire le coût de production d'électricité se poursuivra. L'exploitations d'énergies renouvelables a déjà été inscrite comme une priorité dans la politique énergétique de Madagascar.

47 parcs solaires doivent être installés avant le 26 juin 2024 dans l'ensemble des régions qui en bénéficieront. Ces 47 centrales constituent une première étape, mais sera étendue à tous les autres districts de Madagascar.

Le programme Présidentiel « hazavana ho anao » continuera également, qui permettra aux ménages très vulnérables de cesser d'utiliser le pétrole pour s'éclairer et d'économiser 20 000 Ariary par mois.