PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE

COMMUNIQUE DE PRESSE

Le Président Andry Rajoelina à la rencontre des populations impactées par le projet Base Toliara : des engagements concrets pour le Sud

 

Toliara, 17 mai 2025 - Pour ce cinquième et dernier jour de visite dans le Sud, le Président de la République Andry Rajoelina, accompagné de son épouse, s’est rendu à Ankilimalinike, dans le District de Toliara II, pour rencontrer les populations concernées par le projet Base Toliara. Une foule nombreuse a assisté à cette rencontre historique, d'une importance cruciale pour le développement économique de la Région Atsimo Andrefana. La délégation présidentielle comptait également le Premier ministre, Christian Ntsay, des membres du gouvernement ainsi que de nombreux parlementaires, témoignant de l’implication totale de l’État dans cette démarche de concertation.

« J’ai entendu vos appels et vos cris. Je sais que vous aspirez au changement et au développement. Aujourd’hui, je suis venu, non seulement pour vous écouter et échanger avec vous, mais aussi pour apporter des solutions bénéfiques pour tout le Sud, et en priorité pour Ankilimalinike », a déclaré le Président de la République.

Il a souligné que « le temps où des exploitations à grande échelle sans retombée positive pour la population, ni contribution au développement national est révolu ». C’est dans cet esprit que le Chef de l’État a pris personnellement en main les négociations avec l’entreprise américaine en charge du projet Base Toliara.

Le Chef de l'Etat a réaffirmé que « l’intérêt des populations locales et du peuple malagasy est la priorité ». C’est pour cela qu’une décision de suspension du projet Toliara Sands a été prise en 2019, bien que le projet remonte à 2006. Après un gel de plusieurs années, les négociations ont repris en novembre 2024, avec une exigence de haut niveau en matière de bénéfices pour la population et de respect de l’environnement. Ces discussions ont duré six années.

« Ayez confiance en moi, car si les négociations pour les autres exploitations minières dans le pays ont été menées de manière identique, Madagascar n’aurait plus besoin de bailleurs de fonds », a-t-il ajouté.

Concrètement, les communes concernées par le projet bénéficieront d’un fonds de 4 millions de dollars, soit environ 18 milliards d’ariary par an, pour financer des projets sociaux. De plus, Base Toliara versera chaque année 180 millions de dollars au titre de redevances. Le Président Andry Rajoelina a aussi fait savoir que le contrat relatif à ce projet Base Toliara fera encore l’objet d’un vote au Parlement, car il ne s'agit pas d’un simple accord entre parties.

Dans un esprit d’ouverture, la parole a été donnée aux opposants au projet. Parmi eux, a figuré le Colonel Fanampera, porte-voix officiel de ceux qui sont contre le projet Base Toliara. « Ce qui nous a toujours manqué avec Base Toliara, c’est l’information. La population n’a jamais été informée, on lui a seulement fait des déclarations. S’ils avaient été bien informés, ils auraient été convaincus » a-t-il déclaré. Il a salué la décision du Président de venir en personne échanger avec les habitants d'Ankilimalinike.

Pour sa part, le Président Andry Rajoelina a martelé que « La divergence d’opinions ne doit pas nous diviser ». « Certains s’opposent faute de compréhension sur les bénéfices réels du projet. Si je suis ici aujourd’hui, c’est pour lever les doutes. Ayez confiance : jamais je ne mettrai en péril la vie du peuple malagasy ».

À l’issue de cette rencontre, les doutes des habitants ont été levés. Les peurs concernant la santé publique et les rumeurs sur les effets négatifs du projet ont été dissipées. Le Chef de l'État a cité l’exemple des pays asiatiques qui ont su se développer grâce à une exploitation raisonnée de leurs ressources.

A l'issue de la rencontre, un consensus a été trouvé entre le Président Rajoelina et les habitants d’Ankilimalinike : « Nous allons avancer ensemble, main dans la main, dans la mise en œuvre du projet Base Toliara pour le développement de Madagascar ».

Le projet bénéficiera directement aux communes concernées à travers la construction d’écoles, la distribution de fournitures scolaires, la gratuité de l’éducation de base, la construction d’hôpitaux qui offrira un accouchement et des soins gratuits pour les personnes âgées, l’installation d’infrastructures d’adduction d’eau potable, et la formation des jeunes dans les domaines de l’agriculture et de l’élevage.

Le Président de la République, accompagné de son épouse a ensuite procédé a l’inauguration de la digue de Kiembe désormais dénommée Boulevard Kiembe. Une infrastructure emblématique qui transforme le visage de la ville de Toliara et renforce la résilience de ses habitants face aux aléas climatiques.

Ce boulevard, érigé à la place d'une simple digue de protection réclamée par les populations locales, relie désormais le port à l’aéroport, en passant par le centre-ville. Il a été conçu non seulement comme un axe structurant pour la mobilité urbaine et le développement économique, mais aussi comme une fierté collective pour les Tuléarois.

« Ce projet marque une nouvelle ère pour Toliara. Sa réalisation prouve que l’amour pour un peuple se démontre par les actes concrets, pas seulement par les mots », a déclaré le Chef de l’État, tout en soulignant que l’ensemble de cette transformation urbaine a été réalisée en seulement un an et quatre mois, à l’image du rythme d’exécution qu’il souhaite imprimer à son mandat.

Outre sa vocation de désengorger la ville du trafic des poids lourds, le boulevard est également une réponse aux besoins exprimés par les pêcheurs et les riverains, confrontés à des inondations fréquentes. Cette infrastructure permet ainsi une meilleure protection des quartiers côtiers de Toliara.

Le Président de la République a également annoncé la poursuite des chantiers structurants, tels que l’électrification par énergie solaire (avec une capacité passant de 2,5 à 10 mégawatts), la construction d’une nouvelle gare routière, ainsi que l’aménagement d’une nouvelle ville sur 50 hectares.

Le projet Boulevard Kiembe incarne une vision : celle d’un développement inclusif, durable et ancré dans les réalités des territoires. Il symbolise également la volonté du Président Andry Rajoelina de bâtir un avenir meilleur pour les régions du sud avec l’implication de tous.

La Direction de la Communication