Mesdames et Messieurs,
Au terme de notre mandat à la plus haute instance de la Francophonie, c’est avec grande émotion que je prends la parole devant vous pour passer le flambeau de la Présidence de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement à mon confrère, collègue arménien, Son Excellence Monsieur Nikol Pachinyan.
Voilà maintenant deux ans qu’à Antananarivo, la République de Madagascar a hérité des mains du Sénégal de la haute responsabilité de présider cette Instance.
Je ne saurais continuer mon propos sans vous adresser, au nom du Gouvernement et du peuple malagasy, mes sincères remerciements pour votre participation massive et active au Sommet d’Antananarivo. Cet élan de solidarité dont vous nous avez fait montre durant toute cette aventure a grandement contribué au franc succès de ce grand rendez-vous.
Nous ne pourrions qu’éprouver une grande fierté d’avoir fait partie intégrante de cet événement qui constitue un jalon important de notre histoire
Une fois de plus, Misaotra tompoko !
Après cinq années de crises sociopolitiques, qui ont valu la suspension de notre Gouvernement aux instances de la Francophonie, ce sommet fut LE rendez-vous de Madagascar avec l’histoire. Si la Grande Ile a depuis des lustres aspiré à accueillir ce grand rendez-vous, cet honneur qui nous a été donné en 2016 pour accueillir la plus haute instance de la Francophonie a sonné le retour de Madagascar au sein de la Francophonie et du concert des nations. Et sa réussite fut le gage du couronnement et de la consécration de Madagascar et de toute la famille francophone.
Je tiens à rappeler que ce Sommet a surtout permis de démontrer la solidarité francophone à travers l’adoption à l’unanimité de la Déclaration d’Antananarivo et les différentes Résolutions thématiques.
Durant notre mandat au Sommet de la Francophonie nous n’avions eu de cesse de faire de la déclaration d’Antananarivo un plaidoyer pour une croissance inclusive et un partage équitable des richesses pour un développement responsable et une paix pérenne non seulement dans l’espace francophone mais aussi dans le monde. Ne laisser personne de côté, surtout pas les femmes et les jeunes, telle est notre détermination à laquelle se sont joint nos partenaires, surtout la Francophonie. Les générations présentes et futures ne pourront en éprouver que fierté et reconnaissance.
D’ailleurs l’épanouissement de la jeunesse et la promotion des droits de la femme ont toujours été au cœur de l’action publique à Madagascar. Ce message, nous ne cesserons de le rappeler partout où nous aurons l’occasion de nous exprimer. Donner aux femmes et surtout aux jeunes les moyens mais surtout l’opportunité de contribuer au développement et à la pérennisation de la paix est une de nos priorités.
La Francophonie, avec ses Etats et Gouvernements membres, n’est pas en reste. Elle a toujours été sur tous les fronts, travaillant avec hargne dans la mise en œuvre des engagements prises à Antananarivo. Et puisque l’occasion m’est aujourd’hui offerte, je tiens à vous féliciter tous, Etats, Gouvernements, opérateurs, la Francophonie et tous nos partenaires dans la mise en œuvre de ces résolutions et engagements d’Antananarivo.
Je reste sûr que toutes ces actions entrepris, durant ces deux dernières années, au nom des valeurs prônées par notre Organisation, nous poussent constamment à relever chaque jour de nouveaux défis.
Avant de transmettre la présidence à mon cher ami, Nikol PACHINYAN, je voudrais, une fois de plus, vous réitérer ma reconnaissance et mes plus vifs remerciements pour le soutien effectif et la coopération cordiale que vous avez tous réservés à Madagascar dans l’exercice de son mandat de président du Sommet.
Nos collègues et amis arméniens sont maintenant appelés à prendre le relais de la présidence au titre de pays hôte du 17ème Sommet. En hébergeant en moins de trois ans les 02 plus grandes instances de la Francophonie, la belle ville d’Erevan et tout le peuple arménien confirme une fois de plus son engagement, son implication et sa participation active au rayonnement de notre chère famille francophone.
Monsieur le Premier Ministre,
En vous passant le flambeau de la Présidence de notre Conférence, je voudrais vous souhaiter plein de succès mais surtout vous conseiller de s’armer d’un grand courage dans cette haute responsabilité. Soyez rassurer du soutien de Madagascar qui restera toujours à vos côtés et au service de la Francophonie.
« C’est avec un très grand plaisir que je transmets maintenant les pouvoirs de la présidence de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays ayant le Français en partage à la République d’Arménie. Monsieur le Premier Ministre, vous avez à la fois la présidence et la parole ».