COMMUNICATION
La délégation spéciale mandatée par le Président de la République Andry Rajoelina pour le rapatriement des travailleuses Malagasy au Koweït a procédé à une visite de courtoisie au Vice-Ministre des Affaires Étrangères en charge des affaires consulaire de l’État du Koweït ce mardi 25 mars 2019. Il a été question lors de cette entrevue des propositions de renforcements diplomatiques entre les deux pays mais surtout du rapatriement des travailleuses malagasy victimes de maltraitances au Koweït. Des mesures seront prises pour faciliter le rapatriement de ces femmes. Ces dernières résident actuellement au sein du Expatriate Manpower Lodging Center qui est sous la tutelle de l’Autorité Publique pour les Travailleurs, à Jeleeb. La délégation est ainsi allée à leur rencontre. 82 femmes malagasy s’y trouvent actuellement, si la semaine dernière leur nombre s’élevait à 58. Ces femmes ont toutes eu des problèmes avec leurs employeurs, certaines ont été violées, d’autres n’ont pas reçu leurs salaires, d’autres victimes de maltraitances et de sévices, souffrent de dépression et certaines sont tombées enceintes. Outres les travailleuses de nationalité malagasy, ce centre accueille également des femmes venues d’autres pays comme l’Éthiopie, le Cameroun, les Philippines, la Côte d’Ivoire. Les femmes y bénéficient de soins d’urgences, celles qui sont gravement malade sont envoyées directement dans les hôpitaux. Elles y reçoivent également de la nourriture, de l’eau potable et des lits d’appoints. Elles peuvent y circuler librement mais une fois qu’elles ont quitté le centre, celui-ci ne les accepte plus. C’est dans ce centre que ces femmes attendent également les papiers pour les rapatrier chez elles et cela peut prendre des mois voire des années.
Les travailleuses malgaches ont fermement déclaré à la délégation spéciale qu’elles ne souhaitent plus revenir au Koweït si elles peuvent rentrer au pays conformément à la promesse du président Andry Rajoelina. La délégation a déjà débuté leurs recensements et continuera à visiter les autres endroits où se trouvent encore des travailleuses malagasy. On dénombre encore une quarantaine de femmes malagasy qui sont retenues sur place car elles n’ont pas encore obtenu leurs papiers.