Andry Nirina Rajoelina, né le 30 Mai 1974 à Antsirabe, est un homme d'État Malagasy, qui exerce les fonctions de Président de la République de Madagascar depuis le 19 Janvier 2019, Président de la Transition de 2009 à 2013.

Débuts (1974-1999):

Né le 30 mai 1974 à l’hôpital public d’Antsirabe, dans la capitale de la région de Vakinakaratra. Andry Rajoelina est le fils de Yves Roger Rajoelina (un militaire de carrière instructeur d’élite de l’académie militaire d’Antsirabe), et de Olga Rakotomalala Rasoanjanahary, femme au foyer.

Le jeune Andry, fils unique (il a 04 soeurs), a passé son enfance à Antsirabe puis à Antananarivo. Après ses études, son père a voulu qu’il devienne militaire mais il a refusé et il a commencé à tracer sa route pour subvenir à ses besoins et être indépendant vis-à-vis de ses parents. « L’indépendance a un prix ! », dixit-il dans son livre autobiographique. Cela lui a permis de relever le défi de la vie et de prouver sa vocation et prendre en main tout seul son destin.

Durant son enfance Andry Rajoelina, était déjà meneur de groupe, aussi bien dans le monde scolaire que dans le monde sportif, dans le monde de scoutisme et dans le monde artistique et médiatique. Etant petit, il avait déjà le sens de l’organisation, de persuasion, de négociation. A titre d’exemple à 09ans, il a réussi à mobiliser ses camarades de classes à trouver des lots pour un jeu qu’il a organisé lui-même en classe : « Les enveloppes surprises » dont un était le fils de Directeur de l’usine textile d’Antsirabe qui leur a permis d’obtenir des lots conséquents pour le jeu-concours. Déjà à son plus jeune âge, il voulait adhérer son entourage à des projets collectifs, il est très sociable et il a partagé avec ses amis et son entourage son envie de se rendre utile pour le plus grand nombre. Son implication dans la visite des prisons durant ses vacances chez ses grands parents qui s’occupaient des orphelinats et des prisonniers, son sens de l’écoute et sa volonté d’aider les autres jalonnaient sa vie depuis toujours.

A 17 ans, il a créé un collectif de jeunes qui aime la musique, la danse, la culture et toute sorte de divertissement, d’où est né l’appellation TGV (Troupe en Groupe unique nouveau style Valeureux). De là, il a pris la tête de ce groupe et a fait son chemin dans l’événementiel en créant des événements culturels d’envergure nationale et internationale où les jeunes ont été particulièrement séduits, deux ans plus tard. Cela lui a valu le titre d’un quotidien : « Un coup d’essai mais un coup de maître ! ». Le success-story d’Andry TGV a pris un point de départ à partir de cet événement qui a pu rassembler plus de 10.000 personnes dès l’âge de 19 ans tous les ans et ce 06 ans durant.

Ses fiançailles avec Mialy Razakandisa se sont faites avant le départ de sa future femme à Paris pour ses six longues années d’études de Gestion et Finance à Paris, en France.

 

En 1999, il a créé son entreprise Injet qui est maintenant leader dans l’Océan dans la publicité. Avec l’aide de Fiaro, une société d’investissement à Capital Risque, il a réussi son pari d’évoluer son entreprise en leader de l’impression numérique grand format à Madagascar et qui est aujourd’hui le Régisseur Leader sur toute la Grande Ile.

La réussite d’Injet lui a valu la confiance totale du propriétaire de DomaPub le feu Raharifidy, qui lui a confié l’entreprise familiale à travers son achat en 2000.

Il a été élu, meilleur manager de l’année en 2000 dans la revue régionale l’Eco-Austral.

En 2000, il épouse Mialy Razakandisa, « L’amour de sa vie », pour la famille de celle-ci il est le fils mais non le gendre. La cérémonie a lieu dans la cathédrale d’Andohalo et pour marquer le long chemin du couple après 06 ans de relation à distance, Andry Rajoelina a fait faire un gâteau de mariage très symbolique de 04 mètres en forme de voie ferrée, les rails du TGV où il y avait à titre de gare les monuments du monde : le Cristo rendentor à Tio, Le Colisée de Rome, la Tour Eiffel de Paris,…par une grande pâtisserie.

Ils ont ensemble 03 enfants, Arena (2001) et Ilontsoa (2004) et Andrialy (2005). Son épouse le soutient beaucoup dans toutes les épreuves qu’il a traversées et ses enfants sont sa fierté et sa raison de vivre. « Ce sont eux qui me donnent l’envie de changer le pays et d’améliorer le quotidien des Malagasy. C’est pour eux que je veux agir pour la Patrie et c’est également à eux que je transmets des valeurs qui me sont chères telle que le patriotisme.», martèle t-il dans son livre autobiographique.

En 2007, il a racheté la Radio télévision Ravinala et l’a rebaptisée VIVA, une station de Radio et de Télévision très prisée dans toute l’île. Pour Andry Rajoelina : « Une télévision est un outil de communication, il faut respecter la liberté d’expression. »

Maire d’Antananarivo, vers Iavoloha (2007-2009)

Après avoir demandé la bénédiction « des Ray aman-Dreny » selon la tradition malagasy, il s’est lancé dans la course à la Maire d’Antananarivo avec son association Tanora malaGasy Vonona (TGV) ou Jeune Malagasy Déterminés. Ce parti reprend les bases des partis réformistes et Andry Rajoelina en devient le président. Des milliers de jeunes sont venus rejoindre TGV avec comme slogan : « Fomba Fijery Vaovao hafa tsotra izao ! » (Une nouvelle vision tout simplement différente). Leurs convictions étaient inébranlable malgré la restriction budgétaire : « Andry TGV, on viendra de toute façon avec ou sans frais de déplacement car on croit en toi ! » lacent –ils à l’endroit du leader du mouvement. Il a fait vœux et a promis beaucoup de projet dont la reconstruction de l’Hôtel de Ville et la construction du Coliséum à Antsojombe. Le 12 Décembre 2007, malgré les embûches avec le régime de Marc Ravalomanana, il devient le maire d’Antananarivo avec 63.27% des voix.

Installé à peine quelques mois à la tête de la Mairie d’Antananarivo, il veut réaliser ses vœux de reconstruire à l’identique ou presque l’Hôtel de Ville d’Antananarivo qui a été incendié le 13mai 1972 suite au mouvement estudiantine à l’époque. La cohabitation avec le régime TIM est l'occasion d'une guerre de tranchées entre le jeune Maire d’Antananarivo et le Président de la République de l’époque Marc Ravalomanana. Ce dernier a déclassé la ville d’Antananarivo, capitale de Madagascar, en 5è catégorie, a fait couper l’eau et l’électricité de la ville. La stratégie du régime vise la lassitude de l'opinion vis à vis de la méthode et des réformes menées par le jeune Maire et lui incite à se résoudre à en abandonner certaines. Ils ont réussit à freiner la progression mais pas à les stopper.

Il a lancé les travaux de reconstruction de l’Hôtel de ville, le 17 mai 2008 malgré l’opposition du pouvoir en place! Pour lui : « C’est un projet de la Mairie, Je dois le faire. Nous allons lever le voile de l’obscurité. Ici surgira dans quelques années le symbole de la fierté de notre ville. Nous allons rendre la fierté à notre capitale.». Ce projet - avec le projet de la reconstruction des marchés, et avec la mise en place des parcours sportif dans la capitale, lui a permis d’être reconnu à l’international et par conséquent être élu vice président de l’association des grandes villes du Monde lors du 9è sommet mondial triennal de Metropolis. Il a pu de par les liens tissés avec les Maires des grandes villes du monde et les élus des régions, de développer des projets dans la capitale comme l’IMV (Institut des Métiers de la Ville), le redessinement du jardin d’Andohalo, la construction du parc sportif de Masay, la construction des écoles publiques, la première fête de la musique Malagasy et plusieurs autres projets avec plusieurs pays partenaires mais surtout avec la région Île de France dirigée par Jean Paul Huchon à l’époque.

Premier mandat de Président de la Haute Autorité de la Transition et puis Président de la Transition (2009-2013)

Des vagues de contestations ont ébranlé le régime Marc Ravalomanana en 2008, suite à l’acquisition d’un nouvel avion de 60 millions de $ par le Président de la République de l’époque, l’octroi de 1.3million d’ha à la société Daewoo Logistics, l’arrêt des aides budgétaires des partenaires techniques et financiers de la grande île, mais cela a pris de l’ampleur suite à la fermeture de la station de radio et télévision du jeune Maire en décembre. Cette fermeture est l’élément déclencheur d’un mouvement contestataire populaire qui a débouché à la démission du Président de la République en exercice selon l’ordonnance n°2009-001 du 17 mars 2009 et à l’avènement de la Transition le 21 Mars 2009 où le Maire de la capitale, Andry Rajoelina devient Président de la Haute Autorité de la Transition (suivant l’ordonnance n°2009-002 du 17 Mars 2009); puis Président de la Transition après des négociations sous la médiation de la FFKM puis de la communauté internationale à Antananarivo, à Addis Abeba- à Prétoria – à Sandton et à Gaborone.

Andry Rajoelina est un homme déterminé, bien qu’on ait voulu lui ôter la vie en envoyant des commandos à sa recherche, il n’a jamais renoncé à mener le mouvement populaire qui voulait le départ du régime Ravalomanana surtout après la tuerie du 07 février 2009.

« Désolé, je n’ai pas mené cette lutte pour partir et m’enfuir, ainsi je ne peux pas laisser mes partisans sans leader. Et je vais assumer jusqu’au bout mon rôle et mon devoir! » C’est avec ces phrases qu’Andry Rajoelina a marqué sa détermination face à la recommandation de la Chargé d’affaires de l’ambassade France de s’exiler en France durant son bref moment de refuge à la résidence de France pour rester en vie.

Après le départ de Marc Ravalomanana avec l’accord d’Andry Rajoelina, il a sillonné toute l’île et le peuple le lui a bien rendu face à cette détermination et cette abnégation: « Vous êtes notre héros, c’est vous qui nous avez libérés.» scandait –elle à chaque rencontre avec cette population désabusée durant des années. Il les a répondus : « Ensemble nous allons reconstruire, bâtir et nous unir. Nous allons trouver une nouvelle approche, fondée sur l’intérêt et le respect mutuel » lors de ses discours.

Andry Rajoelina, le bâtisseur : « le pouvoir n’est pas seulement un simple passage pour les politiques Malagasy, mais c’est surtout une occasion pour construire. Le peuple Malagasy mérite bien de nouvelles infrastructures, et c’est la raison pour laquelle, malgré les sabotages et les actes de déstabilisation perpétrés par des personnes malintentionnées et qui ne veulent pas nous voir réussir, nous avons construit le Coliséum de Madagascar pour le domaine culturel, le temple du rugby pour le sport et les centres hospitaliers pour le volet social et enfin des hôtels de ville pour l’administration…le rêve de toute famille Malagasy c’est d’avoir une maison et j’ai pris l’initiative de vouloir réaliser ce rêve ! ». Durant la Transition malgré l’absence de financement et d’aide extérieur, il a fait bâtir des hôpitaux modernes dans les chefs lieux de provinces, il a honoré ses promesses en construisant le coliséum sa promesse de campagne municipale, il a offert le stade MAKI, il a fait construire dans toute l’île des maisons à loyer modéré avec option d’achat pour les fonctionnaires et les familles modestes. La politique d’austérité a été toujours la politique d’Andry Rajoelina raison pour laquelle il a pu bâtir toutes ces choses….

Il a pu réunir les fonds nécessaire pour faire une élection et mener la lutte jusqu'au bout en changeant la constitution qui a été taillée à la personne du précédent Chef d’Etat. Par voie référendaire à suffrage universel direct, la IVè République est née le 11 Décembre 2010 avec une adhésion à 74% des voix exprimées avec comme devise :

« Fitiavana-Tanindrazana- Fandrosoana »

Amour-Patrie-Développement

En 2011, la cohabitation a été décidée avec la mise en place de la feuille de route dictée par la Communauté Internationale, la constitution récemment votée a été suspendue : 04 mouvances politiques ont dirigé le pays la mouvance Ravalomanana, la mouvance Didier Ratsiraka, la mouvance Zafy Albert et la mouvance Andry Rajoelina avec à la tête le Président de la Transition, le Président Andry Rajoelina. Malgré la divergence de point de vue des protagonistes politiques, il a réussi à rassembler, à fédérer tous ses ministres dans un objectif commun : « rétablissement de l’ordre constitutionnel » qui a aboutit à la tenue d’élections libres et transparentes en décembre 2013. En 2013, il a dû renoncer par deux fois, à se présenter à l’élection présidentielle. Le premier le 24 juillet 2012, face à la mise en garde de la Troika de la SADC en réunion avec lui-même et M Marc Ravalomanana sur l’île Desroches, aux Seychelles le: « Président Rajoelina, si Marc Ravalomanana ne rentre pas au pays, ni vous, ni lui ne pourrez vous présenter à l’élection présidentielle de 2013 ! ». Sa réponse était sans équivoque : « Pour préserver la paix et la stabilité de Madagascar, je préfère ne pas être candidat et que M Ravalomanana ne rentre pas à Madagascar qu’après les élections et le rétablissement de l’ordre constitutionnel. ». Et pour la deuxième fois à Dar Es Salam toujours face aux 03 Présidents membres de la SADC le 12 janvier 2013 : « Président Rajoelina, on doit prendre une décision aujourd’hui pour mettre fin à la crise à Madagascar. Nous ferons part de notre résolution directement aux pays membres de la SADC, aux Nations Unies et à l’Union Européenne. Nous ne sommes pas contre le fait que vous vous présentiez aux élections. Mais il faudra que M Ravalomanana y participe aussi. » Mais sa réponse était toujours les mêmes : « Regardez ce qui s’est passé en Côté d’Ivoire. A l’issue des élections, il y a eu 3000morts, parce que Laurent Gbagbo a refusé le résultat des urnes et la victoire de Ouatarra. Je ne veux pas que mon pays subisse le même sort. Et je veux ni affrontements ni guerre civile à Madagascar. Le contexte actuel ne nous permet pas d’organiser des élections paisibles si Marc Ravalomanana revient. Si telle est la condition, je préfère dans ce cas ne pas être candidat et me sacrifier afin de préserver la paix. » Mais en juillet 2013, après des rebondissements dans la gestion des retours et des candidatures controversées et inattendues de chaque protagoniste de la crise à Madagascar qui n’étaient pas pourtant convenues, il s’est senti obligé de se présenter à la présidentielle pour ne pas léser son parti. Mais la SADC est revenue à la charge en proposant une autre issue à la crise malagasy : « Retrait de candidature de tous les candidats controversés à savoir Didier Ratsiraka, Lalao Ravalomanana épouse de l’ancien président et Andry Rajoelina lui-même et avec une proposition claire : Si vous retirez votre candidature M Andry Rajoelina, personne, ni la SADC, ni l’Union Africaine, ni la Communauté Internationale en général, ne pourra empêcher votre candidature en 2018. Il serait sage et louable pour vous de tenir votre parole en n’étant pas candidat. »

Et en réponse à ces propositions, Andry Rajoelina a accepté de se retirer de la course et tous les candidats non éligibles pour des raisons d’Etat sus- évoqués avaient la possibilité d’être remplacé par des candidats de substitution. D’où la candidature de M. Hery Rajaonarimampianina, candidat de substitution d’Andry Rajoelina et de M Jean Louis Robinson, candidat de substitution de Mme Lalao Ravalomanana.

La deuxième cohabitation –forcée avec le candidat empêché et le candidat de substitution- n’était pas de tout repos depuis la nomination du candidat de substitution. Malheureusement cela s’est rompu quelques mois juste après l’élection de décembre 2013 pourtant un contrat a été signé entre les deux personnalités : pas de création de parti politique pour le candidat de substitution, nomination de premier Ministre issue la parti majoritaire de l’Assemblée Nationale selon l’art 54 de la Constitution, appui des députés majoritaire élus sous la couleur orange, non candidature du candidat de substitution en 2018. Tout cela a été renié, oublié, abjuré pourtant l’élection de ce candidat s’est fait grâce à Andry Rajoelina :

« Tout ce que je voulais faire pour moi en tant que Andry Rajoelina candidat, je le ferai pour vous et je vais tout faire pour vous faire élire. Je vais vous aider mais en 2018, je compte sur vous pour me renvoyer l’ascenseur »

M Rajaonarimampianina a répondu : « Président, je ne me suis pas préparé mais c’est vous le Chef, si c’est vous qui décidez alors je suis prêt à y aller. Je suis à votre service. Au moment où vous décidez qu’il faut arrêter, j’arrête ! »

Mais cela est resté une parole en l’air et une promesse non tenue, la rupture définitive de contact entre les deux hommes a eu lieu le 21 février 2014. Le retrait d’Andry Rajoelina sur la vie politique malagasy a commencé à ce moment là. Mais « l’amour de la patrie » qui l’anime est plus profond que l’océan. Quelques mois seulement après l’annonce de son retrait et son départ de Madagascar, il a repris son bâton de pèlerin et a commencé à chercher d’autres solutions avec d’autres manières de faire de la politique autrement pour son pays.

« La politique ce n’est pas une obligation mais un devoir. Durant une guerre, chaque homme majeur est obligé de prendre une arme pour défendre son pays. La politique c’est pareil. Fais ce que tu peux, là où tu es avec ce que tu as, même loin de ton pays, nous devons faire quelques choses pour notre Madagascar. ».

D’où est né son IEM : « Initiative pour l’Emergence de Madagascar ».

Le Président de la République Madagascar depuis le 19 Janvier 2019:

Andry Rajoelina est revenu à Madagascar en Mars 2018, l’appel du pays est plus fort que lui et les cris de désarroi de la population lui est parvenu : « Rajoelina, sauvez le pays ! M le Président IL faut vraiment faire plus pour la jeunesse désœuvrée!, Il y a trop d’injustice sous toutes ses formes. Il faut respecter l’état de droit …».

Le régime Rajaonarimampianina a fait voter des lois controverses et qui vise à éliminer les autres candidats potentiels: « on ne veut pas être complice d’une loi qui donne largement la place à la dérive, à la dictature et à l’élimination arbitraire des candidats. Nous allons déposés une doléance auprès du BIANCO pour corruption et nous allons saisir le Haute Cour Constitutionnelle » dixit Mme Razanamahasoa Christine, leader du groupement des députés MAPAR. Des mouvements contestataires et populaires ont éclaté un peu partout dans l’île et notamment à Antananarivo dénonçant la mauvaise gouvernance du régime Rajaonarimampianina et les 73 députés à l’origine de toutes les contestations ont déposé une motion déchéance du Président de la République en place pour non respect de l’art.167 de la Constitution auprès de la Haute Cour et la décision est intervenue 01 mois plus tard.

Dans sa décision n°18/HCC/D3, la Haut Cour a ordonné la dissolution du gouvernement, la nomination du nouveau Premier Ministre proposé par la majorité conformément à l’art 54 de la Constitution, l’organisation de nouvelle élection présidentielle anticipée et la mise en place d’un gouvernement de consensus afin de résoudre la crise post loi électorale. Les nominations ont créé des moult et des tensions mais Andry Rajoelina étant le président fondateur de la parti majoritaire au sein de l’Assemblée Nationale s’est exprimé pour calmer les esprits et apaiser les déceptions de tout bord et demander la tenue d’une élection anticipée libre, transparente et acceptée de tous comme stipulée dans la décision de la HCC du 25 Mai 2018.

L’élection présidentielle anticipée a eu lieu le 07 novembre 2018 où Andry Rajoelina a mené 39.23% face à 35 autres candidats. Il a été suivi par Marc Ravalomanana avec 35,35% des voix. Les 02 personnalités ont passé au 2nd tour où Andry Rajoelina est sorti vainqueur avec 55,66% face à Marc Ravalomanana qui a obtenu 44,34% suivant la décision n°01/HCC/AR du 08 janvier 2019.

La cérémonie d’investiture de l’homme fort de Madagascar, le 2ème Président de la République IVè de Madagascar, son Excellence Monsieur Andry Rajoelina a eu lieu le 19 Janvier 2019, au stade municipal de Mahamasina, en présence de trente six Chefs d’Etat et Chefs de Délégation étrangères de l’orient à l’occident, du Nord au Sud et devant tous les anciens Chef d’Etat de la République de Madagascar ainsi que toute la population malagasy.